Pour ceux qui se sentiraient de mettre en musique ces magnifiques paroles d'une iopette décédée, et talentueuse, en vue de l'event musical proposé prochainement, voici quelques complaintes sur des familiers que je vous cède volontiers, à défaut vous partage avec plaisir !
Bworky's blues
C'est un jeune bworky qui a été abandonné par ses parents.
Il est triste car il a du vendre un de ses yeux à une méchante boulangère ; ça ne le gène pas trop vu qu'on lui dit que son orbite vide va bien avec la couleur de sa jambe de bois.
Et en plus c'est jour de fête, c'est la saint ballotin, il espère pouvoir trouver par terre des emballages contenant du chocolat au fond.
Il est triste, parce qu'il est tout seul.
C'est normal, avec sa jambe de bois, son oeil en moins et ses chicots, il ne trouve pas de bworkye.
Mais dans la foret tout seul il était obligé de manger des racines très dures parce qu'il n'y avait rien d'autre. Même les bouftons roses ont des amoureuses et il en est jaloux !
Toutes les bworkyes qui passent détournent le regard et ferment le nez à cause de son odeur nauséabonde. Il pleurerait bien, mais il a aussi vendu ses glandes lacrymales pour s'acheter une mauvaise chaussure dans laquelle tous les cailloux de la route viennent se loger déformant petit à petit son pied encore valide. D'ailleurs il ne préfère pas savoir où sont allées ses glandes lacrymales.
Il trimballe son corps souffreteux à la recherche d'un regard aimant et ne trouve que du mépris ! Il se sent encore plus bas que lorsque ses doigts furent mangés par un chacha sauvage errant.
Mais la bonne fée qui l'avait soigné juste après en échange de sa participation à une sombre expérience lui avait un peu remonté le moral et montré qu'on pouvait toujours aller pire que l'on s'y attendait. Repositivé, il se sentit plein d'attaque et osa parler à la bworkye qui venait de tourner au coin de sa hutte délabrée.
- " Vous êtes belle, j'ai peu à offrir mais je vous l'offrirai de bon coeur pour un de vos sourires charmeurs !"
Hélas, les difformités qui servaient de dents à notre pauvre compère lui firent écorcher chacun des mots qu'il pensait tendre et postilloner abondamment sur la bworkye qu'il comptait séduire.
Bien entendu la belle a peu apprécié les effusions de notre malchanceux ami et malgré toutes ses bonnes intentions, il se prend une ombrelle par le revers entre son oeil torve et et son orbite vide causant une fracture de plus sur son nez déjà très maltraité par la vie.
Désespéré il décide d'aller se noyer dans le lac d'eau saumâtre bordant sa cahute crasseuse. A quoi bon vivre si personne ne s'intéresse à vous ni ne vous aime ?
En ayant ces amères réflexions, il tourne son triste visage vers la surface huileuse de l'eau et souhaiterait vraiment avoir ses glandes lacrymales pour pleurer une dernière fois avant de mourir.
Mais la surface de l'eau s'agite !
Un visage humain commence à se former au milieu des bulles de miasme éructant à la surface
Mais ce viszage est souriant !
L'espoir renait !
Les dents du bworky se rejoignent pour former un triste sourire
mais ce mouvement à peine esquissé est interrompu par les machoires du terrible poisson qui a muté dans cette sombre mare.... alors qu'il s'attendait à du réconfort.